Situations récurrentes, que faire ?

Pourquoi attirons nous toujours le même genre de situation ou de personne ?

 

Ne vous êtes vous jamais posé la question : pourquoi ça m’arrive encore ? Nous avons l’impression, tellement c’est récurrent, que c’est une fatalité, que nous sommes fait pour vivre ce genre de situation ou ce genre de rencontre encore et encore.

 

Guy Corneau dit : " La vie est parfaite puisqu'elle nous ressert toujours le même plat jusqu'à ce que nous ayons conscience de ce que nous sommes en train de manger."

 

La vie nous ressert elle vraiment les leçons que nous n’avons pas comprises ?

Il est vrai, qu' un comportement inconscient, du à une souffrance intérieure ou une peur ignorée, nous pousse à attirer malgré nous, le même type de situation. Ou parfois même l’exact inverse, mais qui a la même vibration.

 

Prenons l’exemple du syndrome du sauveur. Une personne que nous nommerons Claire attire à elle, sans le vouloir et de manière totalement inconsciente, des gens qui vont se mettre en tête de lui apporter de l’aide, de vouloir la "sauver".

(La sauver, de la tristesse, de la dépression, des relations tumultueuses, des échecs professionnels, ou toute autre situation). Ils vont, eux aussi, plus ou moins consciemment,  faire en sorte que Claire se sente comme une victime malheureuse, qui vit constamment des situations difficiles. Ils lui apportent alors de l’aide, de la  bienveillance, leur amour, leur amitié.

Claire,  heureuse d’avoir des gens qui semblent la considérer et l’écouter, va s’ouvrir sans retenue, elle sera authentique, spontanée et sincère. Puis, comme la vie est ainsi faite, elle va rencontrer des difficultés, que ces gens s’empresserons de commenter, lui proposerons de l’aide,  la conseillerons. Au risque de lui retirer sa propre autorité, sur sa propre vie. Ils joueront pleinement leurs rôles de « sauveurs » et sauront y trouver contentement, nourrissant leurs propres syndromes.

 

Eux sauveurs, Claire victime.

Seulement Claire ne se sent pas victime. Elle  n’en est d’ailleurs pas une. Elle pensait naïvement qu’elle avait l’intérêt des gens parce qu’elle été simplement sympathique. Elle n’avait pas perçu qu’en s’épanchant sur ses soucis, comme une amie se confie à une autre, elle jouait à la perfection ce rôle de victime, ou de petit chaton perdu, permettant ainsi à ses "sauveurs" de jouer leurs rôles. Et lorsque Claire exprime : « Je n’ai pas besoin d’être sauvée, je ne veux pas de ton aide, je veux juste être écoutée et  partager, c’est tout ce dont j’ai besoin », alors la relation devient houleuse, et elle se fait rejeter.

Effectivement,  Claire n’a plus permis au sauveur de jouer son rôle, et donc la relation « victime sauveur » n’a plus lieu d’être. Ni le sauveur, ni Claire n’a réellement conscience de ce qui s’est joué là. Les relations se terminent à nouveau, de la même manière, encore et encore...

 

Par nos comportements, par les vibrations que nous émettons, nous invitons encore et encore des situations problématiques à ressurgir indéfiniment.

 

Comment faire alors ?

Peut être en prenant un temps pour aller regarder en nous-même, en posant des mots sur nos situations, sur nos émotions. Peut-être en évitant de reprocher à l’autre ce qui se passe, et en comprenant que nous avons joué dans la même pièce de théâtre, un rôle inconscient, qui nous sert à faire de la bobologie sur nos blessures, peut être à expier nos fautes, à éviter de regarder des vérités inconfortables, à nourrir des peurs ou des fausses croyances.

N’hésitons pas à analyser loin, en remontant si nécessaire jusqu’à la petite enfance. Nous pourrions découvrir la genèse de notre problématique.

Claire pensait qu’elle suscitait l’intérêt de ses relations en racontant ses soucis, gagnant ainsi leurs affections alors qu’en réalité, elle nourrissait chez eux ce besoin qu’ils avaient, de lui donner des conseils, de lui dicter sa conduite. Le sauveur se sent exister et utile s’il peut s’immiscer dans la vie d’autrui pour y jouer son rôle. L’un se nourrit de l’autre, et vis et versa.

Comment Claire peut elle arrêter ce cycle infernal ? Peut être en cessant de raconter ses problèmes, peut être en se confiant moins facilement, ou peut être en prenant conscience qu’elle est une femme indépendante et suffisamment intelligente pour ne pas avoir besoin que quelqu’un d’autre intervienne dans sa vie. Si elle incarne cette femme, cela se ressentira à l’extérieur, et la récurrence de sa problématique cessera. Peut être pense t elle qu'elle a besoin de montrer une certaine forme de vulnérabilité pour attirer l'attention des autres ? fausse croyance ?

Peut être que le fait de se montrer authentique est important pour elle au point qu'elle en oublie  principe de précaution et de protection ? peut être a t elle peur de perdre l'affection d'autrui si elle se montre forte, et sans problèmes ? il y a ne nombreuses raisons qui peuvent être la cause de se comportement. Une prise de conscience est aussi excitante que libératrice.

 

Il s’agit là d’un exemple courant, que je rencontre assez souvent lors de mes consultations.

 

D'autres auront des relations amoureuses impossibles car elles tomberons toujours amoureuses de personnes qui ne sont pas libres, d'autres encore attireront des supérieurs hiérarchiques tyranniques, ou encore des personnes colériques , menteuses, infidèles, des relations compliquées, des relations où ces personnes se retrouverons à donner sans compter...et sans recevoir. Les exemples sont multiples. 

 

Etes vous confronté à des situations qui se présentent régulièrement dans vos vies, que vous finissez par considérer comme une fatalité ?

 

Bonne nouvelle : non, ce n’est pas une fatalité, il est possible d’en sortir !!! Et entre nous, à être dans un cercle, je préfère le cercle vertueux au cercle vicieux. Il est possible de choisir !

 

 

Faire un travail personnel à l’aide, par exemple de la kinésiologie, afin de refléter à l’extérieur qui nous sommes vraiment, peut vraiment être utile pour se libérer et cesser de perdre du temps. Attirer ainsi des situations ou des personnes plus en lien avec la réalité de ce nous sommes, voilà un objectif intéressant. 

 

Erika Lopez